Le Syndicat de la Garonnette a pour mission la sécurisation et l’entretien du fleuve.
Le caractère torrentiel du cours d’eau se trouvant aggravé par la présence d’embâcles et le fait qu’avant son embouchure, le fleuve doive passer sous 2 ponts successifs (sous la RD 559 et SNCF - ancien train de pignes).
Lors de fortes précipitations, la Garonnette déborde en emportant tout sur son passage : caravanes, voitures… comme en août 1983, octobre 2012 ou récemment le 11 octobre 2018.
Par conséquent, malgré une intégration en site Natura 2000 et un programme d’actions du SIVU jusqu’en 2015, les zones d’expansion de crues se doivent d’être protégées. De plus, «les enjeux sont assez importants dans le lit majeur avec des bâtiments d’entreprise en amont et de nombreuses habitations en aval » - Etude IPSEAU février 2008.
La Garonnette étant inscrite dans le Plan de Prévention des Risques Feux de forêt, il aurait été logique que, comme les autres cours d’eau de la commune : Préconil et Bouillonnet - elle rejoigne le Plan de Prévention des Risques Inondations communal de Sainte Maxime.
Toutefois le Préfet du Var vient d’annoncer lors de la Commission Départementale des Risques Naturels Majeurs, qui s’est tenue en préfecture le 14 février 2019, que pour la Garonnette ce serait un porter-à-connaissance (P.A.C.) qui serait transmis à l’attention de monsieur le Maire.
Un P.A.C. n’a pas la même portée qu’un PPRi, ce n’est absolument autant dissuasif, ni comparable en termes d'informations pour les futurs acquéreurs ou locataires !
Pourtant dès 2012, V.I.E. DE L’EAU avait alerté en réunion, le Préfet sur l’importance du PPRi de la Garonnette avant qu’il y ait des victimes ; six ans plus tard, les deux victimes de la Garonnette en 2018 nous donne une nouvelle fois raison.
La réponse du Préfet étant : « la faute au manque de moyens humains ».
Pourtant le Fonds Barnier, qui collecte 210 millions d’euros par an, a été créé pour palier à l’absence ou l’insuffisance de moyens humains ou financiers dans la prévention des risques naturels majeurs.
Alors pourquoi l’état se désengage-t-il ?
Pendant ce temps, dans la zone littorale des 100 mètres constituée d’une zone humide remarquable, inondable (crue torrentielle de plus d’un mètre d’eau) et d’expansion de crues en bordure de l’estuaire de la Garonnette, le projet immobilier de 6 villas de standing avec piscines - Domaine de Val d’Esquières - sort de terre, correction faîte : sort de l’eau !
N'y aurait-il pas comme un problème à Sainte Maxime !